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S'inspirer et rester branchés!31-01-2014 / Succès d'entrepreneur
CQI – Parlez-moi de votre entreprise
JS – Le tout a commencé il y a trente avec mon père qui avait une entreprise de produits sanitaires. À travers celle-ci, il a développé une expertise en ce qui a trait aux odeurs, pour les neutraliser mais aussi pour traiter leur source. Avec l’aide d’un chimiste, il a développé une technologie pour répondre à la demande sur le terrain. On parle d’odeur de feu, de cadavre, d’urine, de déversement d’huile, etc. En 2009, il a vendu la partie sanitaire pour se consacrer uniquement à la portion odeur, où il y a peu de joueurs. Quant à moi je me suis jointe à lui il y a trois ans pour assurer la relève.
CQI – Quel est votre marché? Qui sont vos clients?
JS – Un de nos bons secteurs d’activités est l’animalier : les vétérinaires, les animaleries, les salons de toilettage, les éleveurs. Nous avons une gamme de produits spécialisés pour ce créneau. Nous fonctionnons avec des distributeurs. Comme nous avons une petite équipe, cela nous facilite beaucoup la tâche. C’est un modèle de vente qui fonctionne bien pour nous. Nous avons aussi plusieurs clients parmi les entreprises de nettoyage après sinistre, les résidences pour personnes âgées, la vente directe en ligne aux particuliers, etc. Finalement nous sommes dans une démarche d’exportation de nos produits en France. Nous y avons actuellement deux distributeurs; un dans le secteur de l’animalier et un pour les autres secteurs.
CQI – Comment avez-vous découvert qu’il y avait un marché potentiel en France pour vos produits?
JS – En fait c’est la France qui est venue à nous ! Notre produit vedette, Uri-Clean, qui enlève les odeurs d’urine, s’est retrouvé sur des forums de discussions dont plusieurs sont en français. En « googlant » leur problématique, par exemple : Comment faire pour enlever les odeurs de pipi de chat sur un plancher de bois franc? les gens obtenaient des conseils d’autres internautes dont certains recommandaient notre produit et ainsi de suite. Depuis au moins trois ans, nous recevons chaque semaine des demandes courriel de la France à savoir où l’on peut se procurer nos produits. Nous avons donc décidé d’envisager ce marché et nous y voilà !
CQI – Quelle a été votre préparation pour pouvoir exporter en France?
JS – Nous sommes d’abord entrés en contact avec CQI avec qui nous avons fait une étude de marché pour valider ce qui se faisait en France. Nous avons découvert qu’il y avait un créneau, car un produit comme le nôtre n’existe pas sur les tablettes. L’équipe de CQI nous a ensuite aidés à établir des contacts et à faire des appels pour nous avoir des rendez-vous. Je me suis ensuite rendue en France.
CQI – Qu’est-ce que cela vous a apporté d’aller voir directement en France ce qui se faisait?
JS – Lors de mon premier voyage, j’ai participé à une foire commerciale qui m’a permis de rencontrer des partenaires et des distributeurs. Puis j’ai fait le circuit des détaillants, j’ai posé des questions aux animaleries sur les besoins des consommateurs, j’ai pris des photos des produits qui existent en France, je me suis informée à savoir à quoi ressemble leur image de marque, etc. afin que nous puissions arriver avec une offre de produits qui correspond à ce que recherchent les Européens. Selon moi c’est essentiel d’aller sur place !
CQI – Quels ont été les défis que vous avez rencontrés?
JS – Comme nos produits sont considérés comme des produits chimiques, il y a un côté législatif très important dont il faut tenir compte. Il y a plusieurs réglementations à respecter en matière d’étiquetage. Heureusement, j’avais un très bon contact en France auprès des autorités. Si j’avais eu à me déplacer à chaque fois, cela aurait été encore plus complexe. La réglementation est un des aspects plus ardus. Ce n’est pas insurmontable, mais ça prend du temps.
CQI – À l’inverse quels ont été vos facilitateurs?
JS – Nous n’y serions jamais arrivés sans être entourés d’une équipe solide pour nous accompagner. Ça prend : un bon avocat spécialisé en marque de commerce ou dans les contrats de distribution, un comptable spécialisé dans les coûts de revient, un bon directeur de compte, des consultants en législation, des transitaires pour avoir les bons documents de douanes et une ressource comme CQI qui connait toute la «poutine» de l’exportation. Tous ces gens forment une équipe multidisciplinaire que tout entrepreneur, qui veut aller à l’exportation, doit avoir autour de lui.
CQI – Qu’est-ce que CQI pourrait vous souhaiter pour l’avenir?
JS -Que tout soit bien en place et se passe bien pour la France. C’est le premier conteneur qui est long à partir ! Ça prend beaucoup de préparation, mais une fois que l’engrenage sera en marche, tout devrait bien fonctionner. Ensuite ce sera d’engager des gens à l’interne pour continuer à progresser. C’est aussi une fierté pour nous de pouvoir contribuer à notre économie et à la création d’emplois à Sherbrooke.
Propos recueillis par Stéphanie Trudel, coordonnatrice aux communications, CQI
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