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S'inspirer et rester branchés!05-01-2015 / Succès d'entrepreneur
Fabrice Canin est président de Vic mobilier de magasins, à Victoriaville. Fondée en 1955, cette entreprise familiale, qui compte plus de 120 employés, conçoit et fabrique du mobilier commercial en métal, en bois, en extrusion d’aluminium et en verre pour des magasins de vente au détail tels que : les pharmacies, épiceries, dépanneurs, détaillants en électronique, liquor stores et autres. M. Canin a aussi été président de CQI. Dans cette entrevue, il nous partage son parcours d’entrepreneur et nous parle des défis de son secteur d’activité.
Parlez-moi des débuts de Vic mobilier?
C’est mon père qui a démarré l’entreprise il y a soixante ans. Au début, Vic mobilier se spécialisait surtout dans le secteur de la restauration. Mon père était designer d’intérieur. À l’époque, dans chaque pharmacie, il y a avait un petit restaurant. Mon père se chargeait de l’aménagement. Les gens aimaient ça et lui demandaient de décorer le magasin au complet, de trouver le mobilier. C’est de cette façon que la fabrication de meuble a commencé et que l’entreprise a vu le jour. Mon père a pris sa retraite il y a quelques années. Pour ma part, je me suis joint à l’entreprise en 1986 après mon cours en génie mécanique. Je me m’occupe surtout de la gestion et des ventes. Mon frère Dominique, qui est également dans l’entreprise familiale travaille quant à lui en conception.
Qu’est-ce qui vous démarque de vos compétiteurs?
Nous avons développé un nouveau concept de comptoir d’ordonnance en pharmacie. Notre système se démarque au niveau du look et de la fonctionnalité. C’est un ensemble modulaire ergonomique qui facilite le travail des employés et optimise l’espace de rangement. Le tout est également démontable et peut être déplacé facilement, par exemple si on change de local, contrairement aux meubles fixes. Nos principaux clients sont les grandes chaînes tels que Sobeys et Loblaw. Nous desservons aussi plus de 30 bannières de pharmacie hors Québec, à travers le Canada, ce qui constitue notre principal marché.
Vous exportez à Cuba. C’est un marché peu commun. Pouvez-vous m’en parler davantage ?
Un de nos directeurs avait un contact là-bas. Un homme qui venait de Toronto et qui y faisait des affaires. Nous sommes donc passés par lui au début. Il agissait comme intermédiaire. À Cuba, il n’y a que quelques chaînes. Ce qui est difficile, c’est d’y entrer. Mais une fois que c’est fait, on est partout. Il y beaucoup de place dans ce marché car tout est à développer à Cuba, notamment avec l’industrie du tourisme qui est très forte, mais il faut être patient!
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées?
Ça a été très long avant de développer le marché cubain. Ça nous a pris 6 ans! Ce qui est compliqué c’est la bureaucratie. Il y a beaucoup de paperasse. Ce sont des contrats de plusieurs pages en espagnol, des signatures à aller chercher à l’ambassade de Cuba à Ottawa, des transferts bancaires, ça prend aussi un visa professionnel, etc. Maintenant, nous avons quelques gros contrats par année avec des clients réguliers et bien établis. Il y a donc une confiance qui s’est installée au fil du temps, de sorte qu’on n’attend plus que tous les documents soient complétés avant de commencer la production. La roue est partie et ça vaut la peine de continuer.
Quels sont vos défis pour les prochaines années ?
Se renouveler et innover! Le marché du commerce de détail est un marché à maturité. Il y a de la compétition et nos clients diminuent d’année en année, car il y a beaucoup de fusion et d’achat par les grandes chaînes. Il reste moins de joueurs. Si on n’est pas dans les grandes chaînes, on est out! Il faut donc trouver de nouvelles idées, de nouveaux produits, être créatif et maintenir de bonnes relations avec nos clients et partenaires. L’exportation est une voie que nous envisageons encore plus. Nous visons notamment le marché américain.
En terminant qu’est-ce qui vous a amené à vous impliquer avec CQI ?
J’ai commencé à m’impliquer avec CQI dans le cadre du projet en innovation au Centre-du-Québec, il y a déjà cinq ans. Notre région manquait de ressources en matière d’innovation pour aider les entreprises. Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations s’est donc adressé à des entrepreneurs pour faire le portrait de la situation, apporter des idées et voir ce qui pourrait être fait. Il fallait ensuite trouver un porteur de dossier et le mandat a été confié à CQI avec qui j’ai travaillé en étroite collaboration. De fil en aiguille, j’ai continué à m’impliquer avec CQI et depuis 2 ans j’occupe la présidence de cette belle organisation!