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S'inspirer et rester branchés!05-03-2018 / Succès d'entrepreneur
Rémi Beaudoin est à la tête GRYB, à Victoriaville, une entreprise spécialisée dans les attachements pour la machinerie lourde. Fondée en 2007, l’entreprise compte, un peu plus de dix ans plus tard, 120 employés et exporte sur plusieurs marchés à travers le monde. Dans cet entretien, M. Beaudoin nous parle de son ADN d’entrepreneur, de son expérience à l’international et de la culture d’entreprise de GRYB basée sur la qualité, l’innovation, le respect et l’esprit d’ouverture.
Pendant plusieurs années, on a été propriétaire de Machinerie Anderson, spécialisée dans la machinerie agricole. L’entreprise, qui avait été fondée par mon père, roulait très bien, on avait une belle clientèle, mais on avait envie de relever de nouveaux défis. On a donc vendu et on s’est réorienté dans le secteur de la machinerie lourde et de l’excavation. De fil en aiguille, j’ai remarqué qu’il y avait une brèche dans le secteur des attachements et godets. C’est donc à partir de mon sous-sol, où je dirigeais les opérations, que le projet a débuté en compagnie de mon père et de ma conjointe. Manufacturiers dans l’âme, on a ensuite vendu l’équipement acquis pour l’excavation afin de se consacrer entièrement à la fabrication de godets et d’attachements. C’est en 2007 que GRYB a vu officiellement le jour. Depuis, l’entreprise a progressé à grande vitesse avec une croissance moyenne de 40 % par année.
Je crois que le secret c’est d’être passionné et d’aimer ce qu’on fait. On s’entoure aussi de gens compétents et on travaille en équipe. Il y a quelques mois, mon père a vendu ses actions en vue d’une éventuelle retraite. Trois nouveaux actionnaires ont alors joint l’entreprise apportant de nouvelles expertises et des façons de faire différentes. Ils sont aussi passionnés que moi et n’hésitent pas à repousser les limites, ce qui permet à l’entreprise de progresser rapidement.
Tout d’abord des opportunités, puis la volonté de faire grandir GRYB. Actuellement, on est présent dans l’ensemble du marché canadien. On souhaite aussi améliorer notre empreinte sur le marché américain. On a actuellement des représentants aux États-Unis, mais également en Amérique latine au Pérou, en Colombie, au Panama où les ventes sont en développement. On envoie également des équipements en Australie grâce à un contact rencontré lors d’une foire commerciale à laquelle on a participé. Nos clients sont principalement des entrepreneurs en construction, des fonderies, des administrations portuaires, des organisations comme l’armée, les gouvernements, etc.
Je dirais que tout dépendant du marché, la réalité n’est pas la même. Le godet n’est pas fait de la même manière, la façon de vendre est différente, les méthodes de travail, la culture, etc. On doit s’adapter à chaque réalité. C’est malheureux à dire, mais la langue crée encore une barrière. Il ne faut pas hésiter à aller chercher des gens qui maîtrisent plusieurs langues et qui sont issus d’autres cultures.
Certainement. On doit être ouvert et on doit pouvoir s’adapter aux clients. Chez GRYB, ce qui nous aide, c’est notre culture du « Oui ». Quand un client nous demande : Pouvez-vous faire telle modification? Créer telle chose? On s’organise et on trouve des solutions. Je dis souvent à mes clients : « On a été capable d’envoyer des gens sur la lune, il n’y a pas de raison pour qu’on ne puisse pas trouver une solution ». On n’hésite pas à sortir du cadre et à innover. C’est une de nos forces!
On a une personnes à temps complet qui s’occupent du marketing. C’est un aspect très important pour GRYB. On a beau avoir les meilleurs employés et produits du monde, il faut aussi se faire connaître et notre image doit être le reflet de ce qu’on promet au client. Depuis trois ans, on met beaucoup d’effort pour être présents les médias sociaux. On continue aussi la publicité traditionnelle, mais les plates-formes Web représentent définitivement l’avenir.
Notre culture d’ouverture et notre capacité à s’adapter rapidement nous aident beaucoup. On a aussi travaillé notre projet d’expansion aux États-Unis avec CQI. Ça nous a donné de bons contacts et fait voir des méthodes différentes qu’on a pu appliquer. Je pense entre autres à tout ce qui a trait à la conformité douanière et aux aspects légaux. Au lieu de tout apprendre par nous-mêmes, CQI nous a donné un bon coup de main et permis d’éviter les erreurs. Finalement, la qualité de nos produits versus nos compétiteurs à l’international et le fait que le Canada soit reconnu comme étant gage d’excellence sont de précieux atouts.
Propos recueillis par Stéphanie Trudel, directrice des communications, CQI
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