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Les Exportants – Épisode 33 – Découvrez l’offre Ambition ME de la CDPQ

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Date de diffusion :

24 janvier 2023

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Catherine Gervais, directrice générale de Carrefour Québec International, rencontre Geneviève Bouthillier, Vice-présidente, Moyennes entreprises privées CDPQ Placements privés Québec inc. Dans ce premier épisode de la saison 3, vous en apprendrez davantage sur son rôle au sein de la CDPQ et sur l’offre Ambition ME, qui appuie les entreprises d’ici dans leur croissance. Geneviève Bouthillier nous partage également des exemples concrets de réalisations faites par des entreprises accompagnées par la CDPQ.

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Vous pouvez en savoir davantage sur le site de la CDPQ : www.cdpq.com/fr/ambition-me

Consultez l’épisode sur Youtube >


L’entrevue

Qui es-tu? Quel est ton rôle au sein de la CDPQ?

La CDPQ, c’est 46 déposants, donc le Fonds de pension qui permet de gérer l’épargne de millions de québécois. Mon rôle plus spécifiquement à la Caisse de dépôt et placement du Québec est d’investir dans des moyennes entreprises au Québec. C’est de prendre des actions dans ces moyennes entreprises-là et de les aider à progresser et qu’elles deviennent éventuellement de grandes entreprises. J’occupe ce rôle depuis 3 ans.

Notre équipe est dédiée aux entreprises du Québec et cherche à investir dans des moyennes entreprises. Nous qualifions la taille des entreprises par la hauteur de notre investissement. Ce sont donc des investissements de 5 à 75 millions, soit les besoins que l’on considère être ceux d’une moyenne entreprise. Une autre équipe gère les besoins des plus grandes entreprises.

La CDPQ aide les entreprises à se distinguer à l’international et les appuis dans leur croissance via l’offre Ambition ME. Quelle est cette offre et comment les entreprises peuvent en faire partie?

L’objectif d’Ambition ME est d’appuyer les entreprises de moyennes tailles pour qu’elles deviennent des entreprises de grandes tailles, c’est simple comme ça. Concrètement ce que c’est, c’est un appui adapté sur mesure à chaque entreprise. C’est tout d’abord un investissement en capital de 5 à 75 millions comme je le mentionnais, mais ce n’est pas seulement du capital, c’est aussi un accompagnement.

Les entreprises qui travaillent avec nous reçoivent un accompagnement par les équipes d’investissements. Nous avons aussi une équipe à l’interne de partenaires opérationnels, parmi lesquels nous comptons d’anciens dirigeants et dirigeantes d’entreprises, qui collaborent avec la CDPQ et sont au service des entreprises dans lesquelles on investit pour les aider à progresser. Les entreprises dans lesquelles on investit bénéficient également de notre réseau. Donc tous nos bureaux à l’étranger, nos spécialistes des marchés boursiers, nos spécialistes d’investissements durables, etc.

C’est vraiment du capital et de l’accompagnement pour propulser ces entreprises-là au prochain stade de croissance.

Afin de bénéficier du soutien de la CDPQ, quels sont les critères ou les objectifs que doivent atteindre les entreprises?

En fait, ça prend une entreprise qui a un fort potentiel de performance et de croissance soit organique, à l’interne, ou par acquisition. Il faut que le plan d’affaires démontre une grande ambition. Ensuite, on veut que cette entreprise possède des avantages concurrentiels durables dans son secteur, donc une entreprise qui performe déjà bien dans son secteur, qui va intégrer de la technologique et innover dans ses façons de faire au niveau de la technologie et au niveau des facteurs ESG, qui vont être intégrés dans sa gestion. On veut aussi miser sur une équipe de direction qui est compétente, qui est ambitieuse et qui est surtout ouverte à la collaboration.

Qu’est-ce qui fait qu’une entreprise se démarque à vos yeux, qu’elle suscite de l’intérêt à l’investissement?

Ce qui fait qu’on veut investir, c’est lorsqu’on sent qu’on peut avoir un impact, que nous sommes le bon joueur. Si on pense qu’avec nos ressources, pas seulement financières, mais avec les réseaux on peut donner un coup de pouce et aider à propulser les entreprises, là c’est sûr que nous sommes très intéressés à participer. On peut accompagner les entreprises en les mettant en contact avec des clients potentiels, des fournisseurs potentiels, des spécialistes particuliers. On peut aussi les accompagner en les aidant à trouver des administrateurs externes de sociétés qui vont être capables de créer de la valeur. On pense qu’un des facteurs de succès d’une entreprise est que son équipe soit ouverte aux partenariats, prête à collaborer avec nous et aussi avec les autres parties prenantes. La collaboration demeure un facteur important.

Peux-tu nous donner un exemple d’un accompagnement dont tu es particulièrement fière?

C’est une question difficile, il y a tellement de beaux exemples. J’ai le goût de parler aujourd’hui de groupe Novatech, une entreprise qui est peu connue dans l’industrie des portes et fenêtres et qui est située à Sainte-Julie. C’est une entreprise avec laquelle nous avons investi en 2012. C’était un cas, entres autres, de relève et ils ont depuis 2012, énormément fait d’acquisitions.  Au Québec en premier et ensuite au Canada, puis aux États-Unis. En 10 ans, ils ont quadruplé leur chiffre d’affaires. C’est une croissance qui est assez fulgurante et on est fier de cet accompagnement qu’on a pu leur offrir.

Des acquisitions d’entreprises on en voit toutes les semaines, alors que bien souvent pour l’entrepreneur c’est sa première ou sa deuxième. Bien qu’ils aient tout le mérite, on est content de la collaboration qu’on a eue avec ces entreprises.

Quand une entreprise fait une acquisition, c’est aussi l’acquisition d’une nouvelle culture. Êtes-vous capable de les appuyer dans ce cheminement?

Absolument, tu as raison Catherine. Acheter une entreprise ce n’est pas un bout facile, mais je dirais que c’est le bout le plus facile. Il y a beaucoup de réflexion en arrière d’une telle décision. Intégrer deux entreprises signifie travailler avec des gens qui ont des cultures différentes, des systèmes comptables différents, ce sont des villes différentes, des plans stratégiques qui sont différents, etc. Il y a beaucoup de temps qui sont passés en amont avec les entreprises pour prévoir l’intégration, mais aussi pour la vivre. Nous avons des experts à l’interne qui accompagnent les entreprises à ce niveau.

La seule chose qu’on sait lors d’une intégration, c’est que ça ne se passera pas comme on croit que ça va se passer. Alors on veut être là pour toute éventualité et aider les entrepreneurs dans ce chemin.

Nous avons calculé le nombre d’acquisitions hors Québec qui ont été faites dans les 5 dernières années par nos entreprises. Seulement hors Québec, c’est 350. Donc plus d’une fois par semaine, on a une entreprise québécoise qui achète à l’étranger. Donc c’est pour ça que ça prend des entreprises qui ont envie de cet accompagnement-là, qui ont envie qu’on puisse partager ces expériences et qui ont envie de croitre soit à l’interne, mais aussi par acquisitions où on pense qu’on peut être une aide intéressante.

Toi qui vois beaucoup d’entreprises, est-ce que tu vois un fil conducteur ou quelque chose de ressemblant dans ces entreprises qui fait qu’elles se démarquent?

C’est une bonne question, je dirais deux choses. Tout d’abord, l’équipe de direction est importante. C’est le facteur principal de succès d’avoir des gens unis, motivés, mobilisés, qui savent s’entourer. Toutes les entreprises performantes commencent par ce critère. Ensuite, je dirais, l’innovation, donc trouver des façons d’innover, pas nécessairement dans des secteurs technologiques. Je mentionnais tantôt Novatech qui œuvre dans les portes et fenêtres. Ce n’est pas un secteur technologique, mais il y a beaucoup d’innovation. Donc des entreprises qui sont capables d’innover au quotidien sur plusieurs aspects de leur entreprise.

Au cours des dernières années, tu as été deux fois à la CDPQ. Vois-tu des différences dans la façon de gérer les entreprises aujourd’hui?

L’environnement s’est complexifié énormément depuis une vingtaine, depuis une dizaine d’années. Les équipes de direction doivent être à l’affut de plus de choses. On parle des facteurs ESG qui sont maintenant très importants à considérer. Si on veut recruter les meilleurs talents et qu’on n’a pas, par exemple, de politique de diversité et d’inclusion, qu’on n’est pas capable de bien expliquer le bénéfice de son entreprise. Eh bien, on se coupe une tranche de la population qui n’aura pas envie de venir travailler pour nous. Ça, c’est un exemple, mais je crois aussi que les marchés ont changé. Toutes les entreprises, aujourd’hui, sont des entreprises de technologies. Qu’on parle du manufacturier à l’entreprise de service, s’ils n’ont pas intégré la technologie en ayant, par exemple, un ERP, des systèmes comptables intégrés, des systèmes d’inventaires et tout ça, ça va être difficile de croitre. La vie n’est pas plus facile pour les entrepreneurs maintenant qu’elle l’était, particulièrement aussi dans le contexte de la pénurie de la main-d’œuvre.

 

Est-ce qu’au Québec on a un potentiel de se démarquer au niveau mondial?

Sans aucun doute. Il y a beaucoup d’audace au Québec, il y a énormément d’entrepreneurs allumés, qui veulent croitre et qui le font pour les bonnes raisons. Selon une étude réalisée il y a quelques années, sur la période de 2010 à 2018, il y avait 102 entreprises québécoises qui avaient été achetées totalement ou partiellement. 102 entreprises qui ont été achetées, c’est gros. Mais si on regarde l’envers de la médaille, il y a 375 entreprises étrangères qui avaient été acquises par des entreprises de chez nous. Donc on voit que les entreprises québécoises qui étaient auparavant très focalisées sur le Québec, s’ouvrent sur le reste du monde et puis ça, c’est un phénomène qu’on trouve extrêmement positif et dans lequel Ambition ME s’inscrit.

Votre réseau à l’international c’est quoi exactement?

Notre réseau à l’international est immense. La caisse c’est autour de 400 milliards d’actifs. Nous sommes présents auprès de 5?000 entreprises dans le monde, dans 75 pays et avec plus de 200 partenaires financiers. Je vous mets au défi de trouver un pays dans lequel nous n’avons pas de voie d’entrée. C’est sûr que le Québec est un accent important pour la CDPQ, mais une partie significative des actifs est aussi à l’extérieur du Québec, du Canada et des États-Unis.

Est-ce que les entreprises qui participent à un programme de la CDPQ peuvent bénéficier de ce réseau pour leur expansion, aller chercher des conseils?

Tout à fait, et c’est ce qu’on tente de faire et qu’on fait avec les entreprises. Par exemple, pour une entreprise qui voulait diversifier ces sources d’approvisionnement qui sont en Chine, nous lui avons ouvert la porte à des fournisseurs au Mexique pour qu’elle puisse se diversifier. On a un bureau au Mexique, donc on a réussi à faire des avancements de ce côté-là. C’est ce qu’on fait tous les jours. Pour une entreprise qui voulait vendre au Vietnam, on connaissait une entreprise au Vietnam qui nous a présenté son client, donc on a été en mesure de faire ce lien-là. Ce sont des choses que probablement les entreprises auraient été en mesure de faire, mais avec la caisse comme investisseur ça va beaucoup plus vite.

Il semble y avoir un lien fort qui se crée entre votre équipe et l’équipe des entreprises, est-ce que vous travaillez de manière conjointe?

On devient quasiment une partie de l’équipe de direction. On n’est pas là pour gérer les entreprises, on est très respectueux de ce qu’on sait faire et les équipes de directions ce sont elles qui gèrent les entreprises, mais on essaie de les appuyer ou on est capable. Elles peuvent nous appeler n’importe quand. Souvent les entrepreneurs vont nous parler deux ou trois fois par semaine et j’aime ça. Par exemple, lorsqu’ils gagnent un contrat et que je suis l’une des premières personnes qu’ils appellent pour dire : «?Hey, Geneviève, on a gagné un contrat?», je ne peux pas être plus contente. Et à l’inverse si par exemple, s’ils perdent un employé clé et qu’ils m’appellent, on réfléchit ensemble. On réussit à créer cette relation et c’est vraiment satisfaisant de faire notre travail et de savoir qu’on a un impact, parce que c’est pour ça qu’on fait ce métier.

Finalement, quel héritage aimerais-tu laisser au travers de ton passage à la CDPQ?

J’aimerais que mes collègues, les gens avec qui je travaille, mon équipe et les entreprises, se rapprochent un petit peu plus de leur plein potentiel, ceci, dit en toute humilité. Si je peux sentir que j’ai eu un impact dans leur carrière ou dans la vie de leur entreprise et bien je vais avoir le sentiment de pouvoir dire « mission accomplie ».

Pour découvrir l’offre Ambition ME destinée aux moyennes entreprises québécoises visitez www.cdpq.com

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Merci de partager avec vos amis entrepreneurs, vendeurs et professionnels généralement intéressés par les affaires à l’étranger. Carrefour Québec international (CQI) et ses experts accompagnent les entreprises du Centre-du-Québec, de l’Estrie et de la Mauricie dans leurs projets d’expansion hors Québec et à l’international.


Merci à notre partenaire

La CDPQ est fière de présenter cet épisode. Pour découvrir l’offre Ambition ME destinée aux moyennes entreprises québécoises visitez www.cdpq.com/fr/ambition-me

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