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«Notre objectif quand on a démarré l’entreprise : entrer au bureau le matin avec le sourire!»

27-10-2014 / Succès d'entrepreneur

Rencontre avec Stéphane Elliott, directeur général de Divel et membre du conseil d’administration de CQI

CQI – Tout d’abord, comment êtes-vous devenu entrepreneur?

SE – « C’est de famille! Mon père était entrepreneur. J’ai étudié comme ingénieur mécanique à Trois-Rivières puis j’ai travaillé pour ALERIS S.E.C. pendant quatre ans. C’est là que j’ai rencontré mon partenaire d’affaires Louis Lupien qui est ingénieur électrique. On a démarré notre entreprise en faisant l’automatisation de chaînes de production dans le secteur du meuble. On pensait avoir une opportunité, mais ça n’a pas fonctionné. On a donc opté pour le plan B et on s’est réorienté vers le secteur des métaux primaires et le secteur manufacturier.

CQI – Votre entreprise a quand même évolué rapidement?

S.E. – « Quand on a débuté en 2002, on était seulement deux. On avait un petit bureau et on ne faisait que de l’ingénierie et du suivi de projet. La fabrication des équipements que nous concevions était donnée à des sous-contractants. On a rapidement constaté des lacunes au niveau de l’assemblage, du contrôle de la qualité, des essais, etc. En 2004, on a décidé de construire notre propre usine et de prendre le contrôle de toutes les étapes de production. Aujourd’hui, l’entreprise compte une quinzaine d’employés et des projets d’agrandissement sont sur la table. »

CQI – Quel était votre objectif quand vous vous êtes lancé en affaires?

S.E. – « Quand on a démarré l’entreprise, on voulait entrer au bureau le matin avec le sourire, parce qu’on est intéressé à ce qu’on fait. Comme je le dis souvent, on passe plus de 50 % de notre vie au travail, donc il faut aimer ça! On voulait aussi une qualité de vie pour nos familles. C’est pour cette raison qu’on s’est établi Louiseville. La conciliation travail-famille est très importante pour nous et cela se reflète aussi dans l’entreprise, avec nos employés. Nous avons d’ailleurs remporté le prix Reconnaissance conciliation travail-famille pour la région de la Mauricie remis par le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec et le ministère de la Famille. »

CQI – Félicitations! Vous connaissez de beaux succès, mais avez-vous rencontré des moments plus difficiles et comment avez-vous réussi à les surmonter?

S.E. – « La crise économique de 2008 a été particulièrement éprouvante. Plusieurs de nos compétiteurs ont disparu. Chez Divel, on vendait des équipements neufs. La première chose que les gens coupent quand ils doivent se serrer un peu la ceinture, c’est l’achat de nouvelles machineries. On a donc décidé de partitionner notre offre au lieu de vendre un produit fini. On proposait nos services en pièces détachées : conception, dessin, fabrication, etc. Ça n’a pas été facile, mais on s’en est quand même bien sorti! »

CQI – Est-ce que la crise économique a contribué à votre décision de vouloir exporter?

machinerie_Divel

Alstom’s bogie plant in Sorel-Tracy, Quebec. Copyright : Alstom Transport / S.Menard

S.E. – « C’est certain. D’ailleurs, notre secteur d’activités n’est pas encore remis. Les statistiques le démontrent. Au Québec, dans notre domaine, c’est plus lent à redémarrer qu’ailleurs. Je dirais aussi qu’avec les années, on s’est beaucoup spécialisé dans le secteur du transport. Par exemple, on a récemment fabriqué la ligne d’assemblage des bogies des nouveaux wagons du métro de Montréal pour la compagnie ALSTOM. Toutefois, plus on est spécialisé, plus on restreint notre bassin de clients potentiels. Pour être plus stable et pour progresser, il faut exporter. Ça fait partie intégrante de notre planification stratégique. Actuellement, on envisage les marchés des États-Unis et de l’Ouest canadien. C’est pour cette raison qu’on a entamé une démarche avec CQI. On veut être bien préparé. Exporter ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut prendre le temps d’y penser et avoir un plan. »

CQI – Vous êtes maintenant membre du conseil d’administration de CQI, pourquoi avez-vous accepté de vous y impliquer?

S.E. – « Comme mentionné, on travaille nos projets d’exportation avec l’équipe de CQI. On a aussi participé à plusieurs activités et formations. Je ne m’impliquerais pas auprès de n’importe quel organisme, mais je trouve que CQI est une organisation dynamique et intéressante. Je vois que ça nous apporte beaucoup et j’ai souhaité redonner à mon tour. Si un organisme comme CQI fonctionne, c’est parce qu’il y a des gens qui s’impliquent. En siégeant au conseil, je contribue à faire connaitre les réalités et les besoins des entreprises. Je peux aussi apporter des idées et des solutions. Pour moi c’est du temps bien investi qui tôt ou tard va rapporter à mon entreprise. »

Merci!

 

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